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Dans la période "d'entre-deux-guerres", les établissements où l'on peut entendre du JAZZ ou ce que l'on désigne, à tort ou à raison (souvent à tort ...) comme en étant, dont le nombre est considérable, présentent, selon leur importance, de un à trois orchestres. Il s'agit généralement d'orchestres de danse ou d'orchestres chargés d'assurer une ambiance musicale (sans gêner les clients ..., dans les restaurants ou les salons de thé, par exemple !). On annonce le célèbre, le fameux, l'excellent voire l'excellentissime orchestre UNTEL mais beaucoup de chefs deviennent rapidement de célèbres ... inconnus alors que certains des musiciens qu'ils emploient sortiront de l'anonymat pour s'imposer comme des solistes et des chefs réputés.
La mention "JAZZ" accolée à certaines formations signifie rarement qu'elles jouent cette musique mais qu'elles interprètent d'autres danses ou morceaux (fox trot, rumba ...) que ceux dévolus à l'orchestre de tango. On peut toutefois y trouver des spécialistes (ou qui le deviendront) et y entendre sporadiquement un chorus "hot". Ainsi Jazz Hot d'avril 1935, après avoir présenté plusieurs "boîtes" où se produisent des musiciens axés sur le JAZZ, écrit : " Voilà pour les amateurs de "jazz hot". Quoiqu'il y aurait aussi à signaler, pour les quelques instants où le "hot" est pratiqué, les établissements suivants dont les orchestres comportent des individualités de valeur, à savoir ...  et de citer le BOEUF sur le TOIT, MAXIM' S et quelques autres.
Le critique musical Emile VUILLERMOZ, dans un article publié par l'hebdomadaire Candide du 20 mars 1924, s'il juge la musique malade, très malade dans tout l'univers, voit pourtant, des raisons d'espérer:  " La Société des Nations a publié sur les conditions de vie et de travail des musiciens une étude dont les conclusions sont alarmantes.  Mais  la musique n'est pas morte. Son pouls bat même particulièrement vite en ce moment, grâce à l'excitation lancinante du jazz band et du dancing.  "
"Pendant les années 30, c'est à Pigalle et ses alentours, plus qu'à Montparnasse, que se trouvait la plus grande concentration de boîtes de nuit où pouvaient se produire des jazzmen ..." (Philippe BAUDOIN)
Malgré la profusion des lieux utilisant leurs services au cours de cette période, les musiciens n'en sont pas moins parfois confrontés à des difficultés dont les magazines spécialisés d'alors se font l'écho, comme Jazz-Tango-Dancing d'octobre 1933:
"De nouvelles boîtes viennent d'ouvrir, d'autres ont changé d'enseigne. Ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquent mais plutôt l'argent. Les affaires ne sont pas brillantes et les musiciens craignent beaucoup pour leurs salaires."
Au début des années 30 (1932: création du Hot Club de France), les musiciens français de JAZZ commencent à s'affranchir, à s'exprimer d'avantage dans leur style de prédilection et à se produire dans des lieux plus spécialisés. Ils y sont souvent rejoint par leurs homologues américains, dont certains figurent parmi les plus illustres.
lieuxjazzparis4
23/03/04